Ou « à » arroser..! Puisqu’il y a toujours deux façon de fêter la fin d’une saison de pêche.
On peut l’arroser pour fêter tous les merveilleux moments passés au bord de l’eau, ou à l’inverse, boire un verre à la fin d’une année extrêmement difficiles et rêver à tout ce qui pourrait être meilleur en 2014. Ce qui est certain, c’est qu’elle fut très différente de bien des précédentes.,.
Nous venons de vivre une année qui non seulement s’est révélée très pluvieuse, mais qui surtout a suivi une année elle-aussi pluvieuse. Résultat, le niveau des cours d’eau a très souvent été bien plus important qu’à l’habitude.
La saison a débuté pour moi entre l’Alsace et la Franche Comté dès l’ouverture de la truite.
En Alsace, l’eau est restée froide très longtemps sur la Fecht et la Bruche, les importantes quantités de neige sur les hauteurs vosgiennes ont fondu jusqu’en fin avril, rendant la pêche très aléatoire. J’ai eu l’occasion de pêcher très souvent, quasiment chaque jour à cette période. Très frustrant, très éprouvant physiquement à cause du froid, très enrichissant aussi. C’est dans ces moments que les belles prises font le plus de bien et ce fut heureusement le cas à quelques reprises !

En Franche Comté la situation était passablement identique avec de nombreuses journée trop calmes. Le Doubs m’aura tout de même offert quelques beaux coups de ligne au streamer et surtout en sèche durant le temps de midi. Pures moments de bonheur, ces repas assis par terre ou sur une souche, avec un simple morceau de comté, un morceau de cochon et du pain frais, le vent frais hérissant juste légèrement les poils mais sans donner froid, et le Doubs qui coule à nos pieds… Pour illustrer, mon père, un sourire et une truite.

Puis vint la grande époque, deux semaines à pêcher les carnassiers sur le lac Léman puis la Saone. Une première semaine sur le grand lac, sous la pluie et dans le froid, seul avec les perches pour me sauver du capot… j’aurai mieux fait de prendre les gambes à corégones MASTERFLIES, mais ce n’était pas le thème du séjour. Puis en Saône et Loire, découverte d’une rivière plus qu’en crue, des après midi à ne prendre que des coups de Soleil et avec, heureusement, les black bass de la Vieille Seille pour me remonter le moral.

Le mois de juin débutant, je suis retourné pour 3 semaines de pêche en Franche Comté. Avec les niveaux d’eau importants et le printemps qui a tardé à s’installer, de nombreuses éclosions sont arrivées tardivement et surtout, regroupées durant ce mois merveilleux. J’ai passé 3 semaines de pêche en sèche et nymphe à vue parmi les plus belles de ma vie sur des rivières françaises. Les rivières calcaires m’ont vraiment rassasiées, après plusieurs années à ne plus vraiment les pêcher suite à la mortalité qui les a touchées, j’en ai vraiment profité. Pas d’énorme poissons, ils s’y font encore rares, mais un beau paquet de truites et d’ombres de 40/45cm… Je les revois encore gober grassement mes imitations de grande perle ou de mouche de mai lorsque j’écris ça.
Mon pote Jérome a aussi pu en profiter un max, on avait vraiment mal aux bras le jour de sa visite !
Puis en juillet, retour sur la pêche en Alsace. Entre les brochets et les truites, l’été a été bien chargé. Il a tout de même fallu s’adapter à l’étiage et à des poissons peu mordeurs à certaines périodes. Je n’ai quasiment pas pêché la Fecht de l’été car j’ai voulu revisiter des parcours que je pratiquais moins régulièrement. Les résultats ont été aléatoires et riches d’enseignements, ce qui m’a permis de peaufiner mes itinéraires et prestations de guidage en Alsace pour les pêcheurs à la mouche et amoureux de truites aux leurres artificiels. 2 mois d’été très intéressants dans la recherche des habitudes et comportements des poissons sur ces rivières que je pêchais moins, avec à la clé la découverte d’une perle phréatique du Ried que mes clients auront la chance de pouvoir pêcher dès 2014 (réservez vous le mois de juin !)
En ce qui concerne les carnassiers, du bon et du moins bon, pas d’énorme poisson mais il faut bien avouer que j’ai pêché la truite 90% du temps.
Dès la fin du mois d’aout, l’appel des Balkans s’est à nouveau fait trop puissant. Je suis donc parti 3 semaines au chaud, entre les rivières de Slovénie et de Croatie.
Je ne vais pas m’attarder là dessus, j’avais déja fais un article à mon retour : disponible ici !
L’automne est alors arrivé avec de la pluie qui elle, ne nous a pas quitté de l’année. J’ai mis beaucoup d’espoir dans cette période pour deux choses : la pêche des ombres communs en 2nd catégorie et la traque des gros brochets en bateau, d’autant que je venais de finir la conception de mon nouveau bass boat.
Concernant les ombres, j’ai vécu 2 ou 3 moments d’exception sur la Bruche durant lesquels la rivière était en effervescence et les ombres ultra-actifs. Que du bonheur. Puis les crues sont arrivées, se sont succédées et n’ont jamais cessées… fin de la partie.
Niveau carnassiers, ce fut vraiment très dur et je n’ai pas honte de l’avouer car personne dans la région ne vous dira le contraire. Les pêcheurs alsaciens ont tous enchaîné des records de bredouilles. Je pense bien avoir vécu mon pire automne/hiver de pêche du brochet… et ne parlons pas des sandres. Je garde tout de même la satisfaction d’avoir su tirer mon épingle du jeu à certains moments alors que d’autre faisaient triste mine, notamment grâce à des animations de leurre particulières et disons… peu habituelles. Malgré tout, c’est une période difficile que nous avons tous vécue par ici et je pense que les alsaciens (et notamment les pêcheurs du Rhin et de Plobsheim) seront tous d’accords si je dis que nous espérons tous une meilleures saison carnassiers pour 2014 !
Si en plus le plan d’eau de Plobsheim pouvait enfin être classé en nokill, ce serait parfait.
Voilà donc le bilan mitigé de 2013, avec autant de hauts que de bas et surtout des pics très prononcés (génial ou nul). La pêche des salmonidés aura globalement été bien plus attractive que celle des carnassiers mais c’est aussi lié au fait que je m’y suis plus concentré. Les niveaux d’eau auront pour leur part été moins changeant… ils sont toujours restés très hauts !