Salut à tous,
Sans même s’en rendre compte, l’automne est tombé sur l’Alsace depuis quelques semaines. Si cela n’a pas du tout calmé les brochets alsaciens qui s’alimentent plus que régulièrement les derniers temps, c’est tout de même l’occasion de vous faire un petit retour sur cet été de pêche qui fut plus que productif !
Mon dernier article date du mois de juin et j’en suis navré. Il m’a été difficile de prendre le temps de m’installer devant l’ordinateur car le rythme des guidages a été effréné cette saison mais c’est tant mieux ! A l’époque, je vous parlais des beaux poissons capturés en début de saison mais aussi de la difficulté de trouver une pêche régulière car l’activité des brochets était très changeante à cause d’une météo sans cesse variable. Heureusement pour nous, ce phénomène a disparu cet été et les parties de pêche à plus de 15/20 brochets ont été majoritaires, avec une taille moyenne intéressante (pas des pin’s de 30 cm).
On pourrait distinguer deux conditions de pêche vraiment opposées et qui n’ont fait que s’alterner entre juin et septembre. La première, souvent lors des journées les plus chaudes et les plus calmes, consistait en une pêche à gratter rapportant souvent une grosse quantité de brochets mais rarement des poissons exceptionnellement gros (50/80cm) majoritairement aux leurres souples. Certaines de ces journées, notamment en aout/septembre ont vraiment été euphoriques avec plus de 30 brochets montés au bateau. Une fois le pattern découvert (souvent le même cet été), il fallait trouver les groupes de poissons actifs et bien se concentrer sur les animations du leurre. Les poissons étaient souvent piqués au bout de la gueule, témoignant du manque d’appétit de ces derniers qui ne tapaient les leurres que par agressivité. Ceci explique aussi que de nombreux pêcheurs rencontrés au bord de l’eau cet été n’aient pas eu la même réussite que nous et se sont posés de nombreuses questions, car les poissons n’avaient tout simplement pas faim… La quantité hallucinante de petits poissons dans le Rhin et à Plobsheim cette année font que les brochets n’avaient qu’à ouvrir la gueule quelques minutes par jour pour se sustenter. Le reste du temps, il fallait les énerver pour espérer prendre des touches ! Lorsque les poissons sont posés au fond, il n’y a pas 50 000 solutions 😉
Ensuite, il y a eu ces journées, ou parties de journées parfois, durant lesquelles la météo nous fait un caprice. Orages, coups de vent, averses diluviennes, ciels sombres et bas, sont autant d’interrupteurs pour allumer cette flamme qui brule ponctuellement dans l’esprit des gros brochets du Rhin et les décide enfin à chasser ! C’est alors le moment où il ne faut rien lâcher et où le record de l’année peut tomber. Dans ces périodes, il n’est plus question de pêche fines et de grattages. La concentration doit être au maximum car la réussite peut se jouer sur un seul ferrage. Les petits poissons sont rarement actifs dans ces moments et les touches forcément moins nombreuses. Ce qui m’a marqué cette saison, plus encore que les précédentes, c’est l’obligation de très souvent modifier nos pêches pour atteindre les gros poissons. Faire des pauses, pêcher vite, tractions, pas tractions, changer la couleur des leurres, leur sonorité… chaque fois la pêche était différente et souvent même, elle changeait d’une heure à l’autre. J’adore cette recherche pour trouver les poissons et ce qui leur plaira, qui démontre aussi que même si je pêche depuis plus de 25 ans et que je guide à plein temps depuis 4 ans, il y a tous les jours de nouvelles subtilités à apprendre. Et je l’avoue, j’adore encore plus quand la stratégie fonctionne !
Vous l’aurez compris, ce fut encore un été de folie sur le plan d’eau de Plobsheim et le Rhin alsacien ! En guidage, nous avons au 1er octobre dépassé les 20 brochets métrés mais la barre record de l’année reste fixée à 110cm… le prochain géant et pourquoi pas le record 2017 du bateau sera t’il pour vous ??? 😀 😉
En attendant, l’automne est arrivé et les brochets vont profiter de cette saison pour prendre des forces avant l’hiver !
A bientôt au bord de l’eau, Mathieu 🙂