Ce dimanche pour changer, voici un article qui n’est pas de moi, écrit directement par mon cher Nicolas ! Vous vous souvenez, celui là même dont je parlais dans l’épisode 7.
Je n’en dis pas plus et vous laisse avec son récit qu’il a souhaité titrer : BIEN FAIT !!!!
Un grand merci Nicolas 😉
Histoire du guide de pêche / EPISODE 10
« Bien fait !!!!!
Pour répondre à l’article de Mathieu sur la pêche miraculeuse de perches lors de notre séjour aux Pays-Bas en Novembre 2019, j’ai décidé d’écrire ces quelques lignes. Tout d’abord, je tiens à mettre en évidence ce sentiment de bonheur et de revanche que j’ai pu ressentir lors de cet épisode de frénésie.J’ai enfin pu lire dans les yeux de mon guide préféré la même détresse que j’ai tant de fois ressentie lors de nos différentes sorties. Je m’explique et vous allez vite comprendre.
J’avais arrêté la pêche pendant quelques années par manque de temps. Un cadeau d’anniversaire pour mes 40 ans de la part de mes amis m’a reconduit au bord et sur l’eau en 2017. A ce moment-là je décide d’initier mon fils Antoine 12 ans à la pêche des carnassiers, je prends donc contact avec Mathieu lors d’un salon de la pêche à Rosheim. Rendez-vous est pris pour deux sorties, la première pour une pêche à la truite aux leurres et la deuxième sur le plan d’eau de Plobsheim à la recherche des brochets. C’est lors de cette deuxième sortie que je vais commencer à cerner le bonhomme.
Mai 2017, rendez-vous sur le plan d’eau à bord du bateau de Mathieu. C’est notre première fois à Plobsheim, la pêche démarre doucement et je demande à Mathieu de se focaliser sur mon fils afin de lui transmettre les premières bases. Première touche vers 9h00 pour Antoine, c’est loupé. Quelques minutes plus tard, nouvelle touche, c’est pendu. Ce n’est pas gros mais premier brochet pour Antoine, il est aux anges, le guide a bien fait son boulot. La pêche ralentie, je touche encore un brochet correct en milieu de matinée mais plus rien ensuite. Pendant ce temps le guide est à son poste derrière Antoine et la journée passe. Vers 14h30 je dis à Mathieu de prendre une canne et de se mettre à pêcher, ce qu’il ne fait pas forcément d’habitude. Il attrape une canne, monte un leurre souple, lance sous notre regard attentif, trois tours de manivelle et s’écrie poisson ! Je le regarde médusé en me demandant intérieurement si le gars déconne. La canne a plié et il ajoute c’est gros. Il se moque de moi, cela fait depuis 8h00 ce matin que nous envoyons frénétiquement nos leurres pour deux poissons et le gars prend une canne en main et sort un brochet de 85 + au premier lancé. Ma fierté en prend un coup, ce gars m’a scotché. Une grosse averse pointe le bout de son nez, nous nous mettons à l’abri un moment avant de repartir pêcher encore quelques dizaines de minutes et de terminer la journée sur ce fait d’armes, me laissant songeur.

Novembre 2018, départ 6h00 du matin direction la Hollande, après quelques heures de route et un arrêt pour déposer nos affaires, nous voilà en début d’après-midi à bord du Crestliner Kodiak sur le Volkerak. A bord, son père Sylvain me dit en début de session que de toute façon s’il y a un premier poisson à prendre, ce sera pour Matthieu, c’est comme ça depuis toujours. Tiens ça me rappelle un truc en mai 2017… Nous ne prendrons rien ce jour-là mais les seules touches auront été pour lui. Deuxième jour, la pêche est compliquée. Mathieu met tout en œuvre pour trouver les postes et le pattern du jour et prend les premiers poissons. Troisième jour identique… Euh comment te dire Mathieu, les clients voudraient en prendre aussi quelques-uns. On pêche tous côte à côte, souvent avec les mêmes leurres et c’est encore lui qui prend les touches. Un seul mot pour le bilan de ces premiers jours : frustration. Mon coéquipier Jean-Jacques et moi sommes d’accord, demain s’il continu, le guide passe à l’eau. Les jours suivants seront meilleurs et chacun d’entre nous aura son quota de prises. Mais je suis certain que vous commencez à comprendre, on en connait tous un comme lui, ce genre de mec qui attrape toujours le premier ou le seul poisson de la journée…


Novembre 2019, retour en Hollande au même endroit sur le Volkerak, premier jour 15h25, Matthieu touche le premier sandre du séjour, tiens du déjà-vu. 17h30 le deuxième, ça y est c’est reparti, Mathieu fait son Mathieu ! Vous me voyez venir ? Et malheureusement cela ne s’arrête pas là mais je vous passe les détails.


C’est donc quelques jours plus tard lors de cette session de folie sur les perches, décrite dans l’article de Mathieu, qu’avec une joie non contenue et un bonheur immense j’assiste enfin à sa déroute.L’heure de la revanche avait sonné, les rôles sont inversés. Lui le guide tout puissant, ruisselant de sueur malgré le froid enchaine les changements de leurres, de montages, de cannes , de fils, d’hameçons, de plombs et j’en passe à la recherche de la solution comme je l’ai fait dans les moments de doute qu’il avait suscité. Voilà BIEN FAIT ! A la pêche on appelle ça la réciprocité mon cher ami.
Ces moments de rigolade et d’apprentissage resteront pour longtemps dans ma mémoire. Mathieu est un très bon guide de pêche, toujours à la recherche de la meilleure solution et du conseil approprié pour partager sa passion. Hommage à toi…. Et n’oublie pas il faut garder la concentration des pêcheurs pendant les longues journées.
Un grand merci également à Jean-Jacques qui a partagé avec nous ces derniers périples en Hollande.
Amitiés Nicolas «
Si vous aussi vous souhaitez partager une expérience de pêche avec moi, n’hésitez surtout pas, je me ferai un plaisir de la publier 🙂
A bientôt pour de nouvelles aventures !