Salut à tous ! Etant donné le succès du premier épisode de la série publié hier, on continue avec un second épisode !
Histoire du guide de pêche / EPISODE 2
Trois jours de pêche des silures géants aux leurres en Alsace avec Serge
Il y a 3 ans, Serge et son épouse me contactent pour prévoir un cadeau spécial pour son départ à la retraite. Son rêve, capturer un joli silure au leurre !
Je lui propose donc de venir pêcher avec moi la saison suivante, à une époque printanière que je sais très intéressante pour la traque des silures aux leurres. Par rapport à son souhait et au budget, nous décidons de 3 journées consécutives pour traquer ces gros poissons qu’il espère tant.
Jour J, Serge me retrouve au bord du Rhin pour embarquer et commencer notre « trip silures ». La météo est variable sur les 3 jours mais avec pas mal de passages d’averses et du vent… j’adore !
Durant les jours précédent son arrivée, j’avais déjà réalisé plusieurs guidages à traquer les silures et donc nous nous dirigeons immédiatement au « spot du moment », assez productif depuis une bonne semaine.
Avant de se lancer aveuglément dans la gueule du loup, j’explique à Serge la technique de pêche, l’abnégation nécessaire pour marteler les postes du mieux possible et notre circuit de la journée.

Nous retrouvons assez rapidement les silures qui par chance sont encore positionnés sur le même secteur. Il y a de beaux spécimens à l’écho et je positionne le bateau pour les attaquer à distance, sans leur passer trop souvent dessus. La dérive commence et on peut pêcher !
Ce qui est toujours magique au silure aux leurres, c’est que si le premier passage est bon, en général la touche est immédiate. Une chance pour Serge, touche !
Pour un premier combat, Serge a parfaitement géré le stress et le poisson arrive en surface : premier gros silure pour Serge !

Cette journée a vraiment été bercée d’action car en insistant vraiment sur les bonnes zones et en les laissant alternativement reposer, Serge a pu prendre 3 silures de belle taille en 8 heures de pêche, de quoi se faire mal au bras !

Après un repos bien mérité pour mon passionné, nous recommençons le lendemain matin sur le même secteur. Oui mais voilà, la pêche n’est pas une science exacte et la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain… Le ciel couvert de la veille a laissé place à un grand ciel bleu, une eau placide et une chaleur presque étouffante. Autant dire un temps de pêche pourri !
On ne lâche pas l’affaire malgré les heures qui défilent sans touche et l’absence totale de signe de vie à l’écho-sondeur. L’euphorie de la veille est un peu tombée mais il ne faut jamais rien lâcher dans cette pêche, une seule touche peut suffire et nombreux de mes clients en guidage silure pourront l’attester. Le poisson d’une vie se fait toujours désirer.
Sur le chemin du retour, je propose à Serge de repêcher une fosse que nous avons pourtant déjà prospecté 3 ou 4 fois dans la journée. Chance ou bonne intuition, je fais un lancé pour accompagner Serge et alors que mon leurre touche le fond, je prends une minuscule aspiration et par reflexe, je ferre de toutes mes forces. 8 heures de frustration en 1 ferrage, je peux vous dire qu’il était bien piqué !
Immédiatement je passe la canne à Serge pour qu’il puisse profiter de ce combat qui s’annonce magistral. « C’est gros Serge, fait attention! »

Pas loin d’une demi-heure plus tard, après avoir suivi le poisson avec le bateau sur au moins 600m, il arrive enfin en surface. Délivrance, extase, c’est un vrai gros silure du Rhin : 232cm


Ne rien lacher (mis à part le poisson qu’on a bien sur relâché), était le dicton de la journée 🙂
Le troisième jour a été similaire, des silures apathiques (juste une frappe sans suite), on a donc décidé de se venger sur les brochets et ça nous a pas mal réussi au final…

A demain pour une nouvelle histoire 😉