Salut à tous,
Après des débuts très incertains imposés par une météo ensoleillée qui commença à faire fondre les mètres de neiges étalés sur les massifs, nos rivières se réveillent enfin dans l’Est.
Sur le Doubs tout d’abord, qui pour une fois enfin s’est gorgé d’eau en début de saison. Quel plaisir après plusieurs années d’étiage en mars ! Le résultat rend bien sur la pêche difficile à la mouche mais en insistant aux bons moments, il y a tout de même la possibilité de se faire plaisir. Au streamer à l’arrière d’un bloc rocheux, en nymphe au fil dans une veine d’eau où pénètre suffisamment les rayons du soleil… Et même en sèche, durant l’instant de grâce annoncé à chaque fois après le repas de midi.





L’Alsace et les rivières du massif vosgien restèrent quant à elles endormies un peu plus longtemps. Quelques prises de ci de là, sans pour autant que les grandes dames ne s’activent réellement. Pourtant, à de rares moments, les voici qui se décidèrent à prendre nos mouches. Oh, pas très longtemps à chaque fois mais, quelques minutes un jour, une heure le lendemain, puis parfois plus du tout le jour suivant.
Il fallu donc être patient et tenace pour espérer percevoir ces instants magiques où les baétis émergent et dérivent sur les plats de la rivière, puis se font (pour les moins chanceuses), gober par ces magnifiques truites qui, pour certaines, perçaient la surface de leur museau pour la première fois de l’année. N’est-ce pas tout simplement cela qui fait que nous marchons des heures sur les berges aux arbres encore effeuillés, entre les jonquilles et boules de perce-neiges ? Cet espoir de voir enfin la rivière sortir de son sommeil est plus fort chaque jour… le printemps arrive enfin même si cette fin de semaine ressemble plus à une nouvelle attaque de l’hiver qu’à la percée d’une vague de chaleur.


L’Alsace offre aussi des parcours beaucoup plus précoces qui permettent de se faire plaisir sur de beaux poissons combatifs en tout début de saison, alors même que les rivières plus sauvages du massif n’en sont encore qu’à leur balbutiements.

Ces premières journées de pêche ne sont jamais les meilleurs de la saison. Elles ont cependant ce joli côté qui nous amène à vivre et comprendre le réveil printanier de la nature. Patience, le mois d’avril est proche… 🙂
Mathieu