La saison de pêche débute vraiment bien! Malgré une eau froide et des niveaux qui sont restés élevés depuis l’ouverture, les truites commencent enfin à se montrer joueuses … et surtout les belles.
Pour les prendre avec des eaux pareilles, il faut savoir (pour les pêcheurs à la mouche) sortir des sentiers battus et revenir à des techniques de prospection comme le streamer ou en totale inverse, battre des kilomètres de berges en nymphe à vue ! L’idée est de trouver ou repérer les poissons actifs, très peu nombreux mais qui du coup laissent place aux très grosses truites sur certains postes très marqués (calmes, berges creuses, aval de gros blocs…). Au leurre, la technique est la même. Il faut insister au souple ou poisson nageur sur des postes particuliers, rien ne sert de pêcher toute la rivière…
Depuis le lendemain de l’ouverture, j’ai croisé une énorme truite estimée à plus de 70 cm. La première fois, je n’avais pas pu attaquer convenablement ce poisson car elle était postée proche d’une berge creuse et juste en aval d’un rocher. Bien que j’avais réussi à lancer ma nymphe 1 m devant elle, cette-ci s’était coincée dans le rocher et en tirant pour l’extraire, j’avais fait fuir le poisson.
N’étant pas du genre à abandonner une truite pareille, je suis revenu quelques jours plus tard sur le même secteur. Le débit de la rivière était encore très élevé, je sais d’expérience que les gros poissons ne s’attardent que sur ce genre de spot très précis. Le reste du temps, ils sont totalement inactifs et cachés…
Je me suis donc installé au bord de l’eau plusieurs heures pour attendre ce poisson qui finalement n’est jamais revenu sur le spot en question. Par contre, en me déplaçant de 150 mètres vers l’aval pour vérifier un autre poste très similaire, c’est là que je l’ai retrouvé !
Comme précédemment, la grosse truite était postée proche de la berge dans une zone de calme (1 mètre carré environ), juste en aval d’un gros bloc et avant un très fort courant. Cette fois ci, pas question de la rater ! J’ai vraiment pris mon temps pour l’approcher et lancer ma nymphe… Au premier passage, elle l’a gobée sans hésiter ! S’en est suivi un combat délirant de plus de 10 minutes dans le courant puissant en aval, j’ai du suivre la truite sur près de 100 mètres pour ne pas la perdre mais malgré ça, mon bas de ligne en 18/00 n’a pas résisté lorsqu’elle s’est jetée sous une berge creuse… Je peux vous assurer que les cerfs et lièvres de toute la vallée mon entendu hurler ma frustration !
J’ai vraiment passé une nuit agitée après ça, rongé de frustration. Dès le lendemain matin, je suis donc retourné à la pêche. A peine le soleil levé que je m’installais à nouveau sur le poste en question… Reviendra t’elle ? Est elle calée pour longtemps ? Il s’en est passé des choses dans ma tête jusqu’à ce qu’elle apparaisse enfin, sur le même spot que la toute première fois. Cette fois-ci, pas de tremblement, zen absolu. La nymphe s’est posée comme il fallait, la dérive est bonne et même si je vois mal la truite de là où je suis, je surveille mon fil… qui s’arrête légèrement à son niveau !
Ferrage, elle est au bout ! La suite en vidéo 😀