Salut à tous !
Changement de technique aujourd’hui pour l’histoire du jour, mais toujours sur les carnassiers du Rhin. Cette fois-ci, le récit d’une superbe partie de pêche avec François et Manu. Gros brochet version FLY vs JERK 😀
Histoire du guide de pêche / EPISODE 5
Un vrai beau brochet métré à la mouche en Alsace pour François.
Juin 2016. La météo des dernières semaines a été plus qu’humide et le Rhin et l’Ill sont en crue, à tel point que le plan d’eau de Plobsheim charrie lui aussi une eau très colorée.
C’est dans ces conditions que j’accueille pour la première fois en guidage mes deux compères, François et Manu. François est un passionné de pêche à la mouche et c’est avec cette technique qu’il souhaite en découdre aujourd’hui. Manu quant à lui mélangera les styles, tantôt mouche, tantôt leurres.
Ça date un peu mais j’ai souvenir que la journée commence lentement, niveau pêche j’entends car avec deux bonhommes comme ça sur le bateau, croyez moi on ne s’ennuie pas !
Dans une eau trouble comme celle-ci, il n’y a pas 50 000 choses à faire. C’est la connaissance des postes de pêche qui décide de tout car on pourrait pêcher correctement pendant des heures les postes classiques sans prendre une seule touche. Les brochets se regroupent souvent et il faut insister précisément. En plus, bien souvent le fait de proposer des proies bruyantes est une plus, ce qui n’est pas toujours facile à la mouche par exemple.
Nous sommes sur une zone qui devrait donner mais on ne prend pas de touches (ils pêchent à la mouche tous les deux à ce moment là), je propose alors à François et Manu d’essayer de faire quelques lancers au leurre pour voir ce qu’il en est. Sur ce poste bien précis, j’ai un crank fétiche que je décide de mettre immédiatement. Bien souvent ça fait la différence ici, allez savoir pourquoi.
Et pan, première touche de la journée, le leurre a bien fait son job !
Ni une ni deux, Manu décide de changer de technique et je lui passe la canne. Les touches restent peu nombreuses mais au moins, il y a un peu d’action !
La météo est vraiment spéciale, ciel couvert, temps lourd, à tel point qu’on se prend un méga orage en milieu de journée qui nous force à revenir au bord. Pas de prise de risque inutile.
Qu’à cela ne tienne, c’est vite reparti et nous allons finir la journée sur une zone où se mélangent deux couches d’eau, un résidu d’eau claire confronté aux eaux sales de l’Ill.
Manu prendra sur le trajet, la première prise record de la journée, aussi grosse que le leurre !
François quant à lui, persévère à la mouche malgré le peu de touches/prises ce jour là au streamer. L’important à la pêche, c’est de toute façon de se faire plaisir dans ce qu’on aime et ça, il le sait! En plus, l’abnégation et la ténacité ne vont pas tarder à payer.
Nous arrivons sur cette fameuse zone, la profondeur est de 2,5m, c’est rempli d’herbiers et ces lents remous d’eau en mélange sont vraiment un appel à la touche.
La voici, la touche qu’il attendait depuis le matin. Si mes souvenirs sont bons, c’est sur un tout petit streamer blanc que la big mama va se décider à mordre. Le combat est vraiment magique, avec des démarrages sous le bateau, une canne pliée avec le scion sous l’eau, des rush, un poisson qui se tanque dans les massifs de potamots, un pur bonheur quoi !
Il arrive, je le mets à l’épuisette, c’est métré, c’est le pied ! 😀
A demain pour de nouvelle aventures 🙂